Sombre bilan
L’avocat Pierre Laval, numéro 2 de Vichy et principal artisan de la collaboration, est cité comme maçon initié en 1907.
Il se chargea de bâillonner l’institution.
Otto Abetz, l’ambassadeur d’Allemagne dans la France occupée, l’était également dès 1939, membre de la loge « Goethe » ( GLDF ).
Social-démocrate, pacifiste et francophile il avait, près d’une décennie auparavant, créé « Le Cercle de Sohlberg » dont le magazine publiait Bertrand de Jouvenel, Jean Luchaire, Pierre Brossolette…
Une fois rallié au nazisme ses amis s’appelaient Pierre Drieu La Rochelle, Robert Brasillach, Jacques Chardonne…
Il n’est pas indifférent de noter que la plupart des thuriféraires de l’Ordre Nouveau venaient de la gauche, souvent de ses courants les plus extrêmes. Francs-maçons aussi et dévoués fascistes, les auteurs du film Forces occultes : Jean Mamy et Jean Marquès- Rivière.
Commandité par le ministère de la Propagande du 3e Reich, le moyen métrage est présenté au public parisien le 9 mars 1943.
On y assiste à l’initiation d’un parlementaire évidemment intègre et patriote qui découvre ensuite que « le but de la maçonnerie est de faire la guerre contre l’Allemagne ».
Autre cas édifiant, celui de Charles Riandey, Grand Commandeur du Suprême Conseil qui écrit : « J’ai combattu avec beaucoup d’autres, au prix de pénibles épreuves, l’envahissement de la maçonnerie par les Juifs. »
En 1946 on estimait que 170’000 francs-maçons avaient été recensés, 60’000 fichés, 6’000 inquiétés, 989 déportés, 540 fusillés ou disparus.
Pour en savoir plus nous recommandons le livre d’André Combes La Franc-Maçonnerie sous l’Occupation publié aux Editions du Rocher. J.T.
@GLSA
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