Un élément de fraternité
Afin d’être efficace et de revêtir un vrai contenu la notion de secret doit correspondre à ce qu’en disait Giacomo Casanova : « Le secret maçonnique est inviolable par sa propre nature, puisque le maçon qui le sait ne le sait que pour l’avoir deviné.
Il l’a découvert à force d’aller en loge, d’observer, de raisonner et de déduire. »
Alors, en effet, ce fameux secret qui relève de l’intuition individuelle est un élément de fraternité, mais il n’est pas le seul, il y faut aussi la qualité humaine.
Une personne indifférente à ses semblables dans la vie courante deviendrait-elle altruiste une fois admise sur les colonnes ?
On peut en douter, même en misant sur le potentiel d’amélioration dont chacun, nous semble-t-il, est investi. À l’inverse, un Frère peu à l’écoute des siens en loge ne le sera guère davantage à l’extérieur.
C’est pourquoi, au moins aussi important que le lien d’appartenance devrait être l’engagement à servir l’idéal qu’il s’est choisi.
Les rituels ne révèlent rien en soi, c’est en les vivant sur la durée que nous nous en imprégnons et les comprendrons.
Mûrissement de l’intérieur, la maçonnerie veut être approchée avec patience et volonté de perfectionnement.
On ne peut escompter obtenir aucun « secret » qui ne serait le fruit d’un long travail assidu. Il ne suffit pas à un postulant de réussir un examen d’entrée pour exceller plus tard dans sa profession, l’exercice, la remise sur le métier, l’assiduité par l’effort volontaire seuls garantissent un résultat dont on pourra être fier.
Au contraire des croyants religieux, les maçons oeuvrent dans le doute et la recherche. Ils tentent d’apporter des réponses aux questions qu’ils se posent, mais encore à celles qui sont le lot de notre monde.
Répétons-le, un témoignage de fraternité vaut s’il n’a pas de frontière et s’adresse à qui en a le plus besoin. Depuis toujours la Grande Loge Suisse Alpina ( GLSA ) fait chaque année un don humanitaire à des organisations qui ne sont en rien apparentées à la franc-maçonnerie.
Enfin, ce quelque chose qui nous relie, que l’on appelle secret ou fraternité, doit être la raison impérative de travailler à la concorde comme d’aplanir les différends lorsque la nécessité s’impose.
Cela participe du bon emploi des outils symboliques. Ils ont été mis à notre disposition afin que nous nous en servions de la plus judicieuse des manières. Ne les laissons donc pas se rouiller entre nos mains. J.T.
コメント