Des fraternités en vase clos
Comment, dans ces conditions, envisager ne serait-il qu’un début de fraternité globale et durable ?
En réalité, sur le plan des relations interethniques celle-ci n’a existé que sur des périodes relativement courtes, confinées à des populations bien définies et sur des bases fragiles.
Dans l’ouvrage collectif Ce que le prophète Mohammed a apporté à l’humanité il est écrit qu’ « aucun groupe ethnique n’est supérieur à un autre car ils font tous partie de l’espèce humaine et sont égaux dans leurs droits et leurs devoirs. »
Il est toutefois précisé que « nul n’est supérieur à un autre si ce n’est par la force de sa foi et de son adoration pour Allah. »
On peut douter qu’une fraternité conditionnée par une croyance communautaire corresponde à une conception authentiquement humaniste du terme. Il faudra l’arrivée des philosophes pour lui donner une autre substance.
Les références bibliques à la fraternité influent sur nos valeurs actuelles.
Le Nouveau Testament a repris, à l’usage des chrétiens, le point de vue du peuple d’Israël dont les membres se considéraient tous frères.
Dans Actes 13,26 Paul de Tarse, de passage à Antioche, dit « Hommes frères, fils de la race d’Abraham (…) »
Quelles places ont les épouses, les filles et les sœurs dans ce tableau ?
Ici encore le lien avec Dieu dicte le cadre et la nature de l’union. Il n’en reste pas moins qu’à partir de cette époque les nombreuses références bibliques à la fraternité vont influer, sans que nous en ayons toujours conscience, sur le développement de nos valeurs occidentales.
Imprégnant jusqu’à la fameuse devise de la République française, se voulant pourtant irréligieuse : Liberté – Egalité – Fraternité.
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