CONFERENCE PUBLIQUE A TULLE (CORREZE): "LA FRANC-MAÇONNERIE, FANTASMES ET REALITES"
| ALAIN GRAESEL |
Je ferai le jeudi 16 mars à 20.00 h à TULLE une conférence publique ouverte aux maçons et non maçons, organisée par les loges de la Grande Loge de France en Corrèze, sur le thème "La franc-maçonnerie fantasmes et réalités".
Conseil Départemental, 9 rue René et Emile Fage, Amphithéâtre du bâtiment F.
Entrée gratuite, information sur lapierredepaix@gmail.com
GRANDE LOGE DE FRANCE, POLITIQUE ET RELIGION
On me pose fréquemment la question de savoir quel est le positionnement politique et religieux de la Grande Loge de France. La réponse est très claire : la GLDF n'a pas de positionnement politique ou religieux particulier.
Elle n'est pas un parti politique de substitution et elle refuse de se positionner en faveur d'un parti ou d'un autre.
Elle n'est pas non plus une église de substitution qui voudrait prendre position sur des questions touchant la foi ou l'absence de foi religieuse de ses membres. La GLDF en revanche est fondamentalement attachée au principe républicain de la laïcité et se positionne en différentes occasions sur des valeurs éthiques ou morales dont elle veut assurer la promotion et la défense. Ces valeurs et normes touchent d'une façon générale à tout ce qui fait la dignité des êtres humains. C'est pourquoi la GLDF et ses loges considèrent que les controverses et polémiques politiques ou religieuses, opposants les membres de différents partis ou des croyants et non croyants, n’ont pas leur place dans les travaux en tenue rituelle.
Pour autant, et selon sa Déclaration de principes de décembre 1953, si les polémiques et controverses sont interdites en loge, les exposés et les échanges sur ces questions sont autorisés dans un but pédagogique, les responsables des loges étant chargés d’assurer la régulation des échanges en vue d’en préserver la sérénité. Il revient dès lors à chacun d’exposer ses positions avec mesure tout en apprenant à écouter et entendre celles des autres.
Mais les règles de la GLDF et de ses loges interdisent en revanche de conclure ces débats par des votes qui contraindraient la conscience religieuse ou citoyenne des frères.
Il va de soi que, dans sa vie personnelle, chaque maçon de la GLDF est libre de participer ou non à la vie politique et d’assumer ou non un engagement religieux – et beaucoup le font – en respectant les principes fondamentaux de dignité et de liberté des êtres humains, excluant ainsi par définition les extrémismes politiques ou les intégrismes religieux dont les principes n’ont pas leur place dans les loges de la GLDF.
C’est la raison pour laquelle la GLDF ne se manifeste pas ès qualités dans les débats qui rythment la vie démocratique, en laissant le soin aux partis politiques – dont c’est la fonction – de le faire, tout en se réservant « en tant qu’institution… le droit et le devoir d'intervenir … que si elle croyait… menacée la dignité de la personne humaine et menacées également les libertés fondamentales de l’Homme »… « car pour nous francs-maçons, les Hommes ont et doivent avoir, une égale dignité, une même liberté … » (déclaration en 1985 du Grand Maitre de la GLDF Henri Tort-Nouguès)
Extrait de mon ouvrage "La Grande Loge de France" PUF 2014, collection "Que sais je ?" 3ème édition.
En photo
Un débat public à la GLDF à Paris, hors tenue rituelle, sur le dialogue entre religions et spiritualités, rassemblant des croyants et des non croyants, avec différents représentants des familles de pensée dont Malek Chebel, récemment décédé.