Jean-Paul Baron, dit Frédérick Tristan, est un écrivain et poète français, né le 11 juin 1931 à Sedan. Il a remporté le prix Goncourt en 1983 et le Grand prix de littérature de la Société des Gens de Lettres en 2000.
Ancien Grand Orateur GLNF
Introduction au langage maçonnique
L’initiation enjoint sans cesse au frère de passer de l’ombre à la lumière, de se séparer de la futilité et de l’ignorance en œuvrant au profit de la connaissance et de l’harmonie.
Constitution des différents rites maçonniques
« Initier quelqu'un c'est lui apprendre à se perfectionner dans la pratique d'une activité humaine qu'il ignorait. » L’initiation maçonnique n’est pas seulement la réception rituelle qui permet à une personne d’entrer dans le cercle traditionnel et fraternel de la franc-maçonnerie. Elle est le parcours symbolique en trois grades, ou « degrés » (apprenti, compagnon, maître), destiné à transformer le nouveau reçu en initié aux principaux usages et principes de l’ordre dans lequel il s’est librement incorporé.
Cette initiation s’accomplit dans un lieu particulier (la loge) et une durée spécifique comprise entre l’ouverture et la fermeture des travaux. Ceux-ci reposent sur le rituel, ensemble codifié de paroles, de gestes et de symboles dont le but est de transmettre l’enseignement spécifique de chaque grade. Le rituel est réputé être de nature traditionnelle et immuable. Il est exercé par des officiants (ou « officiers ») ayant reçu ce devoir du maître de la loge. Celui-ci est responsable de l’accomplissement des travaux dans l’esprit du rite auquel sa loge appartient.
Au cours de l’histoire, différents rites maçonniques se sont constitués – en France, les rites français, écossais ancien et accepté, émulation, écossais rectifié, par exemple. Le rituel et le catéchisme de chacun d’entre eux sont marqués par l’esprit originel qui présida à leur fondation et à leur mise en œuvre, mais tous reposent immuablement sur les trois grades dits « symboliques » (loges bleues) gouvernés « à couvert » par un maître à l’orient et deux surveillants, la prestation de serment sur le livre de la Loi (Évangile, Torah, Coran ou Constitutions d’Anderson), les voyages à travers les éléments, la présence du tableau de loge et de ses symboles, la légende spécifique du troisième grade (mort d’Hiram) et, dans les loges de nature traditionnelle, sur la reconnaissance du travail à la gloire du Grand Architecte de l’univers (Dieu créateur, Esprit transcendant, Être suprême…).
Un monde de symboles
Inspiré par l’emblématique architecturale, le langage symbolique maçonnique utilise la figure du temple (celui de Salomon avec ses deux colonnes Jakin et Boaz, le pavé mosaïque), ainsi que la pierre et les outils pour la tailler, le tablier, le ciment qui relie les frères entre eux, l’équerre et le compas, la perpendiculaire et le niveau, qui sont par essence les instruments de mesure indispensables à la rectitude de la démarche et à l’élévation de l’esprit. S’y ajoutent des symboles liés à la lumière : trois piliers ou chandeliers, représentant la sagesse, la force et la beauté, les trois « lumières » disposées sur l’autel de l’orient (livre de la Loi, équerre, compas), la lumière circulant à partir de l’orient jusqu’aux deux assesseurs du vénérable, le Soleil et la Lune (on ouvre symboliquement la loge à midi, on la ferme à minuit), l’ensemble rappelant que l’initiation enjoint sans cesse au frère de passer de l’ombre à la lumière, de se séparer de la futilité et de l’ignorance en œuvrant au profit de la connaissance et de l’harmonie.
Au-delà des trois grades symboliques se sont créés des grades adventices destinés à approfondir l’enseignement propre à chaque rite. Le plus anciennement connu semble être celui du Royal Arch (Dublin, 1740) tel qu’il a été conservé par le rite d’York et en complément de la maîtrise du rite émulation.
@ Frédérick Tristan